Nous qui avons aimé porter de la fourrure et connu le film La Grande Bouffe, organiser de multiples barbecues et dévoré de la charcuterie pour les piques-niques, nous sommes aujourd’hui les témoins d’une grande révolution qui a du sens, certes, mais qui demande quelques précisions pour mieux comprendre, pour mieux en parler.

Amis, famille, enfants, voisins, nous avons obligatoirement rencontré une ou un végétarien autour de nous, voire à notre table. Ils sont souvent moqués, ou redoutés comme une difficulté à inviter, et pourtant connaître leurs fondements peut nous conduire à une réflexion plus large sur notre planète et nos choix de vie. Nous ne sommes pas obligés de partager leur pratique mais il est plus constructif de discuter lorsque l’on a les bases de réflexion.

Ces modes de vie, ancrés sur des données idéologiques, écologiques ou humanistes, se différencient sur des points alimentaires précis qui génèrent un changement fondamental d’alimentation et d’approvisionnement.

Regardons quelles sont les différences entre ces trois V!

Le Végétarisme

Le végétarisme fait référence à un type d’alimentation qui exclut la viande (viande rouge et viande blanche), les poissons et les fruits de mer, soit tout ce qui a été tué, ce qui est mort. On consomme cependant des produits issus des animaux tels que le beurre, les produits laitiers et les œufs.

Le Végétalisme

Le végétalisme est beaucoup  plus strict sur la provenance animale. L’alimentation  ne comporte que des aliments issus du monde végétal. Les végétaliens rejettent donc les viandes, les poissons, les fruits de mer mais aussi tous les produits laitiers, les œufs, et d’autres produits d’origine animale comme le miel.

Ils considèrent que les moyens utilisés en amont relèvent de la maltraitance et sont source de souffrance pour l’animal qui n’est pas respecté : vaches inséminées, conditions abominable dans les élevages intensifs pour les poules, veaux arrachés à leur mère…

Le Veganisme

Etre Végan, c’est vivre en refusant de consommer tous les produits issus du règne animal.

« végan » étant plus un mode de vie alors que « végétalien » est un choix alimentaire. Ce mode de vie découle d’une idéologie qui propose de repenser nos liens avec les animaux, ne consommer aucun produit issu des animaux ou de leur exploitation.

Ainsi, au-delà de l’alimentation végétalienne,  le véganisme exclut la consommation de tout autre produit issu des animaux, de leur exploitation ou testé sur eux

Les véganes ne portent pas de vêtements d’origine animale (cuir, fourrure, soie, laine, alpaga, cachemire, etc.). Ils ne portent pas non plus de bijoux ou d’accessoires fabriqués à partir de composants animaux (perles, nacre, plumes, corne, etc.) Ils choisissent aussi  leurs produits cosmétiques : non  testés sur les animaux, et ne contenant aucun ingrédient d’origine animale

Parfois l’idéologie va jusqu’aux formes de loisirs : toute forme d’utilisation des animaux, comme l’équitation, est contraire au véganisme, ainsi que  la domestication d’animaux de compagnie, les zoos, les cirques, les marinelands

Dans tous les cas nous trouvons des éléments qui justifient ces choix, en tout cas nous ne pouvons y rester insensibles, en particulier avec tous les reportages qui nous alertent sur la condition animale.

Nous pouvons aussi nous interroger sur la question climatique et écologique relative à la production de la viande…

Chacun peut avoir son point de vue sur la question, l’idée n’étant pas de voter le oui ou le non mais d’apporter un éclairage.

Quel avis de professionnelle objectif porter sur ces modes alimentaires ?

Des avantages certes

Ce type d’alimentation est globalement meilleure pour la santé car elle ne contient pas de graisses animales qui bouchent les artères, augmentent le mauvais cholestérol, augmentent le risque d’infarctus ou d’AVC. En consommant plus de végétaux, on consomme plus de fibres et assurons un bon transit. Autre bonne raison, en augmentant la part de fruits et légumes frais, nous augmentons notre consommation d’antioxydants, qui, combattent l’oxydation cellulaire, donc le vieillissement

Reste la question des protéines dont on craint de manquer en ne mangeant plus de produits d’origine animale. Il n’y a pas de risque réel, une alimentation V peut couvrir nos besoin en protéines, il faut pour cela introduire à nos repas légumineuses, tofu, chanvre, quinoa, sarrasin, épeautre, riz, algues, soja et dérivés, noix. Cela dit l’alimentation végétarienne, avec la présence des œufs et des produits laitiers garantit l’équilibre beaucoup plus facilement, et simplifie la cuisine.

Des réserves aussi

Alors que l alimentation végétarienne est parfaitement équilibrée, le végétalien quant à lui, doit veiller à consommer suffisamment de fer et de calcium, (lentilles, pois cassés, haricots blancs, choux, épinards, brocolis, pistaches, amandes). Le risque majeur est  le risque de carence avéré et important en vitamine B12. Cette vitamine indispensable au métabolisme, au sang et au cerveau, est totalement absente du règne végétal.  On ne peut donc faire l’économie d’une supplémentation.

C’est pour cela que ce régime est fortement déconseillé pour les enfants et les femmes enceintes !

Etre V est un choix personnel respectant une certaine vision de la vie, toutes les vies….. Et un état d’être, corps  et esprit.

Mais ce choix n’est pas systématiquement promesse de bonne santé.

Un végan (ou autre végé) qui s’alimente en grande surface avec des produits industriels ou plats industriels végan ne sera pas forcément en bonne santé.

Certes il respecte son mode alimentaire mais ne respecte pas sa santé, son corps et son être.